Projet de la classe : Les grands jardiniers

Pour économiser l'eau, nous décidons de récupérer l'eau de pluie, en réalisant un entonnoir en sac poubelle décoré, le jerrican servant de réservoir.
Malheureusement, notre construction n'a pas résistée au vent.

Nous avons donc utilisé des entonnoirs résistants: des parapluies à l'envers.
L'eau ne tombant pas dans le jerrican, je mis la chaine de pluie et la magie opéra avec des élèves pleins d'étoiles dans les yeux.

Pour embellir notre jardin, nous avons décidé de faire une chaine de pluie en collier de perles en forme de goutte d'eau.
Mais cette chaine ne guide pas l'eau jusqu'au jerrican. L'eau cliffe à chaque rencontre avec une des perles en verre . Par contre, dès que l'on met la chaine en fer , l'eau la suit jusqu'au jerrican.
Pendant que nous expérimentions cette récupération de l'eau, d'autres préparaient les étiquettes pour notre potager.

Irrésistible, il faut absolument l'essayer par soi-même!

Les radis plantés en classe en barquette ne grossissent pas. Nous essayons donc de les repiquer , là, où nos semis n'ont rien donné ( le train des semis n'ayant pas été respecté).

Exceptionnellement , cette année, il fait très chaud et nous n'avons quasi pas eu de pluie ce printemps.
Du coup, notre serre avec les oyas est la seule zone humide du potager. Bonjour les limaces qui sont en grand nombre sous nos barquettes. On sait qui a grignoté nos feuilles de radis!

Les citrouilles ont des bourgeons de fleur. Pour parler de l'importance des fleurs et des butineurs, nous visionnons une vidéo. Ils comprennent que s'ils veulent des citrouilles, il ne faut pas cueillir leurs fleurs. La graine de citrouille germée avec racine non arrosée n'a toujours pas poussé, malgré la présence de nourriture pour les plantes dans la terre. Il faut , en effet, que cette nourriture soit bien dissoute dans l'eau pour que la plante puisse se nourrir.

Le plant de pomme de terre ( qui avait poussé en classe) a grandi et a fleuri. ( Contrairement à ceux plantés dehors).
Les élèves ont réfléchi et on bien compris que ces fleurs là ne donneront pas de pommes de terre, car ils savent déjà qu'on les trouve en terre.
J'ai donc ouvert la bouteille en plastique qui faisait office de pot et surprise : Notre pomme de terre a fait des bébés pour la plus grande joie de tous. Et ils me réclament déjà des frites!

Réponse en photo, avec notre expérience sur une pomme de terre plantée dans le noir dans une boite ...

Avec le printemps, notre pommier s'est recouvert de fleurs après avoir montré ses bourgeons de feuilles.

Les vacances d'été vont arriver très vite et l'eau se fait rare, avec l'autre groupe de Grandes Sections, nous installons les oyas pour leurs futures citrouilles.

Pendant que les autres installent les oyas, d'autres , à l'ombre du pommier, travaillent sur leur fiche mémoire " comment se nourrissent les plantes".
Cette fois -ci , nous attendrons la fin des saintes glaces pour planter nos plants de citrouilles !

Nous aurons toujours des améliorations à apporter au potager, au fil de nos questionnements, nos échecs ou problématiques et nos découvertes.

Pour ne pas oublier, même s'il nous reste encore du travail.

Notre coin de fraîcheur en cas de canicule.

« Nous avons cueilli les pommes. Nous la tournons avec notre main et la petite queue se détache. »

« Nous avons fait de la compote de pomme. Les grands ont fabriqué un livre en forme de pomme pour la recette. »

« Nous avons cueilli la grosse boule sur la tige du poireau. Nous avons frotté entre nos mains pour récupérer les graines. » (Et hop, dans notre grainothèque.)

« Nous avons ramassé les pommes trouées tombées par terre , parce qu’elles sont mangées par les bêtes. Nous les avons stockées près de la clôture. »

« Dans la tour de terre , nous avons trouvé des pommes de terre. Nous les avons lavées avec de l’eau, épluchées et cuites au four avec un peu d’huile. C’était très bon »

« Nous avons arraché les mauvaises herbes . »

« Nous avons trouvé des oignons. » (Plantés l'année dernière, mais l'affichage de nos plantations avait en partie disparu).

Plusieurs séances de désherbage ont été nécessaires. Les élèves toujours émerveillés par leurs trouvailles, observant les racines et les bêtes courant se cacher. Heureusement les jardiniers de la commune sont venus nous aider pour la pelouse et les abords pleins de ronces.

Après des essais infructueux avec deux mains identiques , les enfants comprennent vite l’intérêt de bien ranger les deux gants ensembles. Une dernière difficulté persiste, savoir mettre les gants dessin au dessus pour bien être protégé contre les végétaux piquants. Maintenant, ils savent tous mettre correctement leurs gants de jardinage !

En décembre et janvier, les élèves ont travaillé sur les différents états de l’eau et sur les mélanges, préalables importants pour la compréhension du monde végétal et de ses besoins.

Pour certains élèves, les besoins d’une graine pour germer n’est pas complétement acquis malgré les expériences de l’année précédente. Les expériences ont été refaites d’une autre façon. Les enfants observent qu’il faut de l’eau et de la chaleur. Cela se voit bien sur les graines germées dans la classe. Par contre, les premières graines plantées avant les vacances de février, ont grandi mais bizarrement. Leur tige ressemble à un fil et les feuilles vertes sont presque inexistantes.

Nous avons complété un train des semis grâce à un tableau des semis des légumes pour planter des plantes pour le potage évidemment et des citrouilles qui serviront à la fête d’Halloween des GS lorsqu’ils seront en CP.

En même temps , nous lançons une expérimentation avec de l’eau et de l’encre bleue pour comprendre comment boit une plante, notamment une fleur de primevère blanche de notre jardin potager.

Il est donc demandé aux élèves pourquoi nos graines ne se transforment pas en plants. Les enfants savent tous qu’ils faut mettre de la terre.
Mais pourquoi? Pour les aider à se rappeler, un parallèle est fait avec nous . Ils se remémorent très rapidement du travail de l’année précédente . Nous avons donc revisionné la vidéo « 20 mm sous Terre » de ma Planète chérie et fait aussi le lien avec nos mélanges et ceux qui se dissolvent dans l’eau.
Les élèves vous expliquent:
« Une plante se nourrit avec les racines. Il faut de l’eau pour qu’elle puisse pousser. Lorsqu’on arrose, le caca des petites bêtes (les animaux décomposeurs) se dissout dans l’eau pour que la plante se nourrisse et boive. La racine aspire l’eau qui va monter jusqu’à la plante et la nourrir. La tige de la plante ressemble à une paille. »
Difficile de représenter tout cela sans rien oublier (les racines!)

Pour empêcher les limaces , escargots de venir manger nos radis comme l’année dernière, les élèvent ont émis le souhait d’avoir une caméra pour vérifier que c’étaient bien eux les coupables et en attendant de réaliser une maison pour protéger nos futures plantations.

Nous avons deux rectangles potager, donc deux serres ont été réalisées avec un vrai bricoleur, le maître de l’autre GS/PS.
Nous résolvons régulièrement de petits soucis liés au vent .
Des solutions sont expérimentées.

Il est demandé aux élèves comment faire pour que la plante n'aspire que l’eau dont elle a besoin et faire en sorte qu’elle puisse boire lorsqu’on est en vacances .
« -Nous pourrions accrocher une ficelle et de chez toi, tu la tirerais ( j’habite à 30 km !).
-Un distributeur d’eau automatique!
-Oui, un robot qui peut mettre de l’eau sur la plante.
-Un truc qui met de l’eau au dessous de la plante ( un qui a retenu qu’il ne fallait pas mouiller les feuilles au soleil) et la nuit un petit robot qui voit et fait une sorte de douche.
- un distributeur de glace qui va fondre avec le soleil et ça fera de l’eau. »

Très rapidement je leur propose le système des oyas avec des pots en terre cuite. Nous les installons avant de faire nos premiers semis.

La deuxième est mise en place , un autre jour. Un amendement de la terre est fait avec du fumier de cheval puis ils égalisent la terre autour des oyas.

Ils ont remarqué que l’eau s’évaporé trop vite. Nous y avons remédié en fabriquant avec les moyens du bord des couvercles voulus par eux transparents afin de vérifier le niveau d’eau des oyas.

Nous avons tracé des sillons autour des oyas puis nous y avons semé des graines de radis ( au plus près de l’oya) et des graines de carottes. Après un arrosage , nous avons rempli les oyas et remis leur couvercle.

Avec un peu d'avance sur notre calendrier des semis, nous avons planté des pommes de terre avec les PS pour faire la surprise aux futurs PS. Eux découvriront plus tard la magie de la formation des bébés pommes de terre.

Arrosage pour le plus grand plaisir des PS, ils découvrent le phénomène de remplacement de l'air par l'eau dans leur bouteille mais ce n'est guère anti gaspillage ! Ils sèment aussi des radis et plantent une pomme de terre dans des pots ou barquettes qui seront rentrés en classe.

Régulièrement nous observons nos semis faits en classe et vérifions si les plantes ont besoin d’eau. Les élèves sont surpris de voir notre plant de pomme de terre pousser si vite alors que dehors, rien n’est sorti de terre. Les radis aussi ont poussé en classe mais pas ceux plantés en terre sous la serre.
Les graines de citrouilles mises dans une boite hermétique avec un soupçon d’eau commencent à s’ouvrir et certaines ont un germe qui sort. Nous les avons planté en terre. Un élève réexplique encore comment se nourrit la plante mais certains doutent qu’il faille de l’eau pour qu’elle puisse manger les déjections des animaux décomposeurs. Nous réalisons donc une expérience avec une graine fraîchement plantée qui sera arrosée et une autre qui ne sera jamais arrosée. Les affichages sont réalisés et accrochés afin qu’il n’y ait aucune erreur d’arrosage.

Nos radis en intérieur , bien que positionnés près d’une fenêtre au sud, s’inclinent énormément. Nous décidons de mettre quelques barquettes sous notre serre pour voir si elles sont mieux à la lumière du jour.

Après 1 à 2 semaines pour la plus grande joie de tous, des petits plants de radis sont observés dans la serre. Et les oyas ont encore de l’eau. De plus , les radis de nos barquettes se sont relevés.

Cette fois, nous allons planter des graines bio et non issu de légumes achetés dans le commerce. Le but étant de récolter des graines de citrouilles non stériles. Et être ainsi autonomes avec notre récolte de graines. Pour les élèves, c’est un peu compliqué à expliquer. Nous avons semé simplement des bébés citrouilles pour Halloween.

Pour les citrouilles, il faut beaucoup de nourriture. Pour continuer à nourrir nos animaux décomposeurs comme le ver de terre, nous installons un pot de fleur avec des trous de la taille d’un ver de terre, et y mettons des végétaux morts. La consoude du jardin potager est découpée en petits morceaux.

Nous allons amender la terre avec des orties découpées toujours pour apporter de l’alimentation à nos futurs plants de citrouille Nous avons aussi rajouté du fumier de cheval. Puis , du terreau est rajouté pour combler les trous et lisser avec des griffes la future zone de plantation. Les enfants ont également appris à ne jamais laisser une griffe pointes vers le haut.

Septembre 2025, les élèves vous racontent:

« A la rentrée, nous sommes allés au potager pour le montrer aux Petits de la classe. »

« Nous avons cherché les petites bêtes du potager:
Escargot
Escargot en forme de coquillage
Cousin
Araignée à grandes pattes fines ou grosses pattes petites.
Pomme pourrie avec des fourmies dedans, une fourmilière.
Limace et bébés limaces sur une feuille morte.
Chenilles et chenille endormie
Larve de coccinelle? »
( Il va falloir vérifier cela plus tard, un petit élevage en perspective!)

Le projet potager de notre école évolue au fil des années pour essayer de répondre à des questionnements et comprendre le lien entre les animaux, végétaux et l'homme, mais aussi de réinvestir des savoirs vus dans d'autres domaines. Voici à quoi ressemblait notre friche.

Notre potager en arrière plan ressemblait à ça avant la catastrophe.

Le désastre commença en juin 2023, par une jolie rencontre très appréciée des élèves. Chaque sortie dans le potager était un moment de ferveur pour trouver notre souris.
Mi-août, lors du grand nettoyage d'été des classes, l'école fut infectée de souris. Le matériel était souillé, les papiers grignotés, déchiquetés, les mini- crottes parsemées à tout vent. Aucune classe n'y échappa.

De grands moyens furent mis en oeuvre, le dératiseur arriva. Le verdict tomba. Avec le canal, la rivière, le blé planté, les fraisiers, le potager, nos sièges en ballots de paille et notre compost à l'air libre , les souris avaient le gîte et le couvert.
Un malheur n'arrivant pas seul, je fus à l'arrêt plusieurs mois en plein printemps, l'année suivante. L'herbe autour de nos rectangles de potager n'avait donc pas été entretenue et je n'étais plus en mesure de le faire, avec ma tondeuse hélicoïdale.

Bref, après discussion avec le dératiseur, le compostage doit se faire dans un composteur fermé en bois avec une dalle béton en dessous. Une petite quantité d'herbe et/ou de feuille peut être disposée sur nos rectangles de potager et pas une grosse couche comme précédemment.